Mathieu Poget, rédacteur en chef du bulletin et responsable Capitole
Durant ses études universitaires de Sciences politiques et de Lettres à l’Université de Lausanne et à la Sorbonne à Paris, Mathieu Poget s’est prêté au jeu du critique de cinéma pour le webzine www.cinema.ch, avant de se familiariser avec les métiers de réalisateur et d’assistant de production au sein de Reza Productions, une petite structure montée avec des amis, puis de Rita Productions à Genève. Fin 2013, il intègre la Cinémathèque suisse en tant que rédacteur en chef de son programme et responsable du Capitole, deux tâches très différentes qui lui offrent un bel équilibre.
En charge de la logistique des avant-premières et projections spéciales qui ont lieu au Capitole, il garde le moment venu un œil attentif sur l’ensemble de la soirée. Entre deux événements, il s’occupe de la gestion générale du bâtiment avec pour mission de préserver tout ce qui en fait la singularité et qui lui vaut la note 2 au patrimoine architectural national, dans la catégorie des objets d’importance cantonale.
Si ces tâches occupent une partie de son emploi du temps, c’est bien ses obligations de rédacteur en chef du bulletin qui lui imposent le plus d’investissement. Depuis sa refonte graphique en 2012, le contenu du bulletin n’a cessé d’augmenter, atteignant aujourd’hui les quelque 200'000 caractères pour un tirage à 11'000 exemplaires. Publié tous les deux mois, à raison de cinq fois par année, chaque bulletin nécessite en moyenne un mois et demi de travail intensif qui débute par une séance de présentation des cycles de films à venir par le directeur et la responsable de la programmation. Dès lors, la marge de manœuvre de Mathieu dépend de la ligne éditoriale et des contraintes graphiques avec lesquelles il va devoir composer. Après avoir repêché les synopsis déjà publiés dans de précédents bulletins, il commande des textes auprès de partenaires externes et de spécialistes des domaines cinématographiques correspondants. Mathieu rédige ensuite lui-même un nombre conséquent de textes et se charge de la relecture de l’ensemble du bulletin. Vient enfin la mise en page qui consiste non seulement à mettre en forme les contenus dans les espaces dédiés, mais aussi à sélectionner et retravailler les images dénichées par le Secteur iconographie pour qu’elles dialoguent au mieux entre elles, ainsi qu’avec les textes.
Grâce à ce poste, Mathieu a eu l’occasion de se familiariser avec le Guide du typographe romand et son nombre incalculable de règles. Le fait de se conformer à une série de contraintes lui permet de composer plus sereinement du texte, de peser davantage le potentiel de chaque mot, d’assurer la cohésion de la publication et de rendre cette masse d’informations intelligibles pour le lecteur. Garant de la première vitrine de la Cinémathèque suisse, Mathieu a pour devoir d’offrir un contenu de qualité à chaque parution, tout en sélectionnant des citations tirées d’ouvrages ou de journaux spécialisés qui donnent un aperçu de l’évolution du discours critique d’hier à aujourd’hui.
La rigueur, le soin du détail et la concision exigée par cette publication font d’ailleurs écho aux études de droit que Mathieu a entreprises depuis deux ans. Dans l’une et l’autre activité, une solide organisation, le respect scrupuleux des règles et la faculté de savoir s’en distancer quand la cause l’exige, le choix d’un vocabulaire adéquat et un regard critique sont nécessaires pour structurer une matière complexe et dense. Qu’il s’agisse de la rédaction d’une analyse juridique ou d’un synopsis, le résultat porte toujours l’empreinte personnelle de celui qui s’est consacré à son élaboration, ce qui procure à Mathieu une grande satisfaction.
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