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Miscellanées Méliès (3)

— Thomas Malatesta, Jérôme Tailhade, Méliès et da Vinci. [Autoportrait de Georges Méliès par lui-même], ou les mystérieuses origines d’un rideau de douche, 24 p., 9 ill., PDF.

 

— Roland Cosandey, Jacques Malthête, La paille et la poutre. Méliès, da Vinci (et pourquoi pas Gustave Moreau ?), ou G. Me[…?], [Portrait d’un homme], s.d., 22 p., 10 ill., PDF.

 

Géo & Leonardo: un diptyque à quatre mains

Pour saluer la récente tenue du congrès de la FIAF, convoqué à Lausanne pour la troisième fois dans l’histoire de la Cinémathèque suisse (octobre 1954, mai-juin 1979, avril 2019), Documents de cinéma ouvre la rubrique Miscellanées Méliès 3 par une première étude assez surprenante.
Il est peut-être exagéré de parler de scoop – le terme fait trop promesse de bonimenteur ! –, mais l’aspect révélateur des pages qui vous sont proposées ici en rend l’usage assez tentant.

Que l’on se rassure, rien de scandaleux ni de bien sensationnel dans les propos développés par Malatesta et Tailhade, deux chercheurs discrets, dont nous avons souhaité saluer, en les publiant dans Documents de cinéma, la manière dont ils s’attaquent à un objet à première vue banal, ce rideau de douche qu’ils ont voulu faire apparaître jusque dans le titre de leur étude, sans doute par une volonté de provocation que le lecteur indulgent saura leur pardonner.
Ces deux noms interviennent pour la première fois dans le domaine des études méliésiennes et leur contribution témoigne d’une connaissance appréciable du sujet. Nous leur savons gré d’avoir accepté toutefois quelques interventions rédactionnelles, là où il nous semblait judicieux d’apporter telle précision ou telle correction, et de le faire pour ainsi dire à vue, accentuant ainsi la dimension méthodologique du propos, dimension ou perspective qui est une des raisons d’être de Documents de cinéma.

Ce qui nous fait dire que les scoops, pour garder cette accroche quelque peu incongrue, c’est comme les trains : l’un parfois peut en cacher un autre. C’est la leçon du deuxième volet de ce diptyque à quatre mains, signé par les éditeurs des Miscellanées Méliès eux-mêmes.
Il reprend l’argument du premier là où ses auteurs se sont arrêtés, montre en quoi ils peuvent avoir tort pour aboutir à une demande pressante adressée à une institution publique.

Roland Cosandey

Juillet 2019

 

Nous dédions ces troisièmes Miscellanées Méliès à Nadia Roch, qui prend la direction du Service bibliothèques et archives de la Ville de Lausanne dès le 1er septembre 2019, après trente ans d’activité à la Cinémathèque suisse, autant d’années de soutien attentif prêté aux chercheurs et chercheuses, usagers et usagères de la bibliothèque, puis des divers fonds « non-film » conservés par l’institution.

 

Rappelons que les textes publiés dans Documents de cinéma n’engagent que leur(s) auteur(s).