Sélection Praesens Film
Praesens Film dans le catalogue de diffusion
Praesens Film, société fondée en 1924 et pionnière dans la production cinématographique suisse, a su dès ses débuts réunir les talents du moment pour produire des films importants pour le pays et reconnus à l’international. C’est donc un privilège pour la Cinémathèque suisse, qui collabore avec Praesens et la SRF pour la restauration de son patrimoine, de pouvoir intégrer à son catalogue certains des chefs-d’oeuvre de la plus ancienne société cinématographique suisse encore en activité. 24 films seront ainsi disponibles en DCP ou 35mm.
Films restaurés disponibles en DCP
Gilberte de Courgenay

letzte Chance, Die
(Dernière Chance, La)Italie du Nord, 1943. Deux prisonniers de guerre alliés, un Anglais et un Américain, s’évadent lorsque le train qui les conduit en Allemagne est bombardé. Recueillis par un curé de village, ils deviennent passeurs, prenant la tête d’un groupe de réfugiés qui tente de rejoindre la Suisse par la montagne…
Un an après Marie-Louise, Leopold Lindtberg signe une nouvelle œuvre pleine d’humanisme sur la thématique des réfugiés de guerre en Suisse. Elle remporte le Grand Prix à Cannes en 1946 et connaît un succès mondial.
« Par sa dignité, ce film transcende le simple document réaliste pour devenir une allégorie: celle de la quête d’un refuge, d’une patrie. Ne serait-ce qu’à ce titre, Die letzte Chance mérite sa place de classique parmi les œuvres saillantes de l’après-guerre » (Hervé Dumont, Histoire du cinéma suisse).
Restauration Cinémathèque suisse, en collaboration avec la Schweizer Radio und Fernsehen (SRF) et avec le soutien de Memoriav.

Marie-Louise
Rescapée d’un bombardement à Rouen, Marie-Louise est accueillie en Suisse à l’initiative de la Croix-Rouge. Hébergée dans une famille, cette enfant traumatisée retrouve peu à peu son innocence et sa joie. Mais, bientôt, il faut déjà repartir… Tourné en pleine guerre, le film délivre une vision humaniste de l’accueil des victimes des conflits, dressant le portrait d’un pays mobilisé et sensible aux malheurs de ses voisins. Cette ouverture s’incarne en la personne d'Heidi Rüegg, fille de bonne famille et assistante à la Croix-Rouge. Dans la figure de l’entrepreneur bourru, mais au grand cœur, Heinrich Gretler fait merveille, ouvrant avec ce film une série de portraits du « pater familias » typiquement helvétique. Le réfugié politique, personnage jusqu’alors inexistant, apparaît pour la première fois sur les écrans.

Menschlein Matthias, Das
(Bâtard, Le)Matthias, dix ans, grandit sous l’autorité sévère, parfois même sadique, de sa tante Mme Angehr et essuie les brimades de
son cousin qui aime lui rappeler qu’il n’est qu’un bâtard. Sa mère, ouvrière dans une manufacture à Rorschach, n’a ni les moyens de le nourrir ni le temps de s’occuper de lui. Lorsqu’elle se décide à reprendre son fils sans se remarier, Mme Angehr séquestre Matthias et proclame qu’il ne quittera pas la campagne tant
qu’on ne lui aura pas trouvé de père légitime… Les affres d’un enfant pauvre qui grandit sans figure paternelle, condamné
à la besogne ingrate de « garçon à tout faire ». Edmund Heuberger dépeint le milieu ouvrier saint-gallois avec beaucoup de justesse et crée des atmosphères dramatiques dont l’âpreté peut rappeler celles que l’on retrouve chez Maupassant ou Jules Renard.
Classique du cinéma suisse, Das Menschlein Matthias a été entièrement restauré en 2017 par la Cinémathèque suisse et la SRF avec le soutien de Memoriav.

Palace Hotel
Palace Hotel a été entièrement restauré par la Cinémathèque suisse et la SRF avec le soutien de Memoriav.
