Disparition de Abbas Kiarostami
Nous apprenons avec une très grande tristesse le décès d’Abbas Kiarostami. L’immense cinéaste iranien, un des plus grands artistes contemporains, qui avait remporté la Palme d’or en 1997 pour Le Goût de la cerise et qui avait filmé l’enfance dans sa douce amertume, était venu en 2012 à la Cinémathèque suisse.
Il avait présenté Like Someone in Love, son dernier film tourné au Japon, alors qu’une exposition à la galerie Lucy Mackintosh accueillait une exposition de ses photographies, intitulée Windows.
Devant le public du Capitole, il avait parlé de la douleur de créer. En faisant référence à ce que l’assistante d’Akira Kurosawa lui avait confié à propos du tournage de Dersou Ouzala, il avait livré au public: «Ce qui faisait pleurer Kurosawa au moment où il tournait le film, c’est le malentendu; une fois que le malentendu est dissipé et que Kurosawa arrive à réaliser un film comme celui-là et que nous, spectateurs du monde entier, arrivons à y accéder et à l’apprécier, quelque chose est surmonté». C’est une chose que toute l’œuvre d’Abbas Kiarostami a aussi accompli: dire l’universel.
A revoir
- Vidéo: Abbas Kiarostami au Capitole - Partie 1 / Partie 2
- En images - Avant-première de Like Someone in Love au Capitole en présence d'Abbas Kiarostami