En marge de la Masterclass qu'elle donne à l'ECAL et du Ciné-Festival, l'actrice française Nathalie Baye, qui a tourné avec les plus grands cinéastes (Truffaut, Godard, Tavernier, Pialat, Tavernier, Chabrol, Goretta, Spielberg) rend visite à la Cinémathèque suisse le dimanche 10 novembre. Celle qui a toujours joué pour les nouvelles figures du cinéma contemporain (Beauvois, Dolan, Lvovsky) a choisir de venir présenter Un Week-end sur deux, premier film de Nicole Garcia, qui lui a permis de tenir l'un de ses plus beaux rôles.

Nathalie Baye
Fille de peintres bohèmes, Nathalie Baye abandonne ses études à 14 ans pour intégrer une école de danse à Monaco et, à 17 ans à New York pour compléter sa formation dans les ballets russes. Mais à son retour, elle s'oriente vers le théâtre, et entre au Cours Simon puis au Conservatoire. En 1972, François Truffaut lui offre le rôle de la scripte dans La Nuit américaine. Elle prête ensuite sa voix à l'énigmatique standardiste de L'Homme qui aimait les femmes et, surtout, donne la réplique au cinéaste dans un de ses films les plus personnels, La Chambre verte (1978). Nathalie Baye travaille très tôt avec deux autres grands réalisateurs: Pialat (La Gueule ouverte, 1974) et Godard (Sauve qui peut la vie, 1981, César du Meilleur second). Elle tourne encore avec Bertrand Tavernier (Une semaine de vacances, 1980) ou Claude Goretta (La Provinciale, 1981) . En 1983, elle décroche grâce à La Balance de Bob Swaim (1982), le César de la Meilleure actrice. Moins présente sur les écrans à partir de la fin des années 80, Baye trouve en 1990 un de ses plus beaux rôles, celui d'une mère divorcée qui perd pied, dans le premier film de Nicole Garcia, Un week-end sur deux (1990). Elle obtient en 1999 le Prix d'interprétation à Venise pour Une Liaison Pornographique de Frédéric Fonteyne (1999), puis est choisie par Steven Spielberg pour incarner la mère de Leonardo DiCaprio dans Arrête-moi si tu peux (2002). Très sollicitée par les cinéastes de la nouvelle génération, Nathalie Baye, joue pour Noémie Lvovsky (Les Sentiments, 2003), Thierry Klifa (Une vie à t'attendre, 2003) ou encore Xavier Beauvois (Le Petit lieutenant, 2005) ou Xavier Dolan (Laurence Anyways, 2012).